Cancer et nutrition : halte aux idées reçues ! | PHARMACIE DES LILAS Aller au contenu principal
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Cancer et nutrition : halte aux idées reçues !

Article extrait du Tome 1 de la brochure « Manger pour mieux me soigner », laboratoire Nutricia

Vous allez commencer un traitement ou êtes en cours de chimiothérapie, thérapies ciblées, immunothérapie ou radiothérapie ? S’informer est le premier pas pour être acteur de son traitement.

Démêlons ensemble le vrai du faux !

Le sucre nourrit-il la tumeur ?

Le sucre est une source d’énergie pour tous les organismes vivants et un certain nombre de nos organes ont besoin de sucre de façon privilégiée pour fonctionner (cellules immunitaires, muscle, cerveau, foie, cœur…). Si vous coupez le sucre à la tumeur, vous le coupez aussi aux organes qui ne peuvent plus fonctionner correctement. Vous risquez ainsi de vous dénutrir !

À ce jour, il n’y a aucune donnée dans les études épidémiologiques qui associe la « consommation excessive de sucre » et la croissance tumorale. C’est pourquoi il n’y a pas de recommandations à l’heure actuelle qui interdisent aux patients atteints de cancer de consommer des aliments riches en sucres.

Les produits laitiers stimulent-ils la croissance des cellules cancéreuses ?

Les facteurs de croissance contenus naturellement dans le lait sont détruits en grande partie par les traitements thermiques forts, ainsi que par la fermentation lactique. Ainsi, le lait stérilisé UHT, les yaourts ou encore les fromages contiennent une très faible quantité de ces facteurs, qui se retrouveront à des niveaux infimes dans le sang, ce qui ne peut participer de façon déterminante au métabolisme cancéreux*. Il n’y a pas de raison d’exclure les produits laitiers de l’alimentation durant un traitement anti-cancer.

Est-ce je peux jeûner sur le temps du traitement ?

Selon les recommandations du réseau NACRe** : « Il n’y a pas de preuves à l’heure actuelle, chez l’Homme, d’un effet bénéfique du jeûne et des régimes restrictifs pendant la maladie, qu’il s’agisse d’effet thérapeutique ou d’une interaction avec les traitements anticancéreux. Pendant les traitements, la pratique du jeûne ou des régimes restrictifs présente un risque d’aggravation de la dénutrition et de perte musculaire ».

Il n’est donc pas recommandé de pratiquer le jeûne sur le temps du traitement ou en dehors.

 

* ANSES. Rapport d’expertise collective. Étude des liens entre facteurs de croissance, consommation de lait et de produits laitiers et cancers. Avril 2012.

** Jeûne, régimes restrictifs et cancer : revue systématique des données scientifiques et analyse socio-anthropologique sur la place du jeûne en France. NACRe 2017.