Portrait de pharmacien - Céline Peronne | PHARMACIE DES LILAS Aller au contenu principal
Portrait
Accompagnement Giropharm

Portrait de pharmacien - Céline Peronne

Adhérente du Groupement Giropharm, Céline Peronne est titulaire de la Pharmacie Saint-Honoré située dans la petite couronne du centre-ville d'Amiens (80). Commerçante et professionnelle de santé, elle témoigne de son engagement pour ses patients. Une formidable interview !

1. Quel est votre parcours ?

Je suis diplômée de la Faculté de pharmacie d'Amiens depuis 1994. J'avais pris l'initiative de travailler pendant toutes mes études, et même bien avant dès l'âge de 15 ans, dans la pharmacie d'une amie de mes parents à Fort-Mahon-Plage. Une activité de bord de mer et très saisonnière où je remplissais les rayonnages. Par la suite, j'ai fait mon stage de 6e année à Amiens, puis, effectué des remplacements un peu dans toute la Somme. Le 1er octobre 1995, à l'âge de 26 ans, j'ai décidé de m'installer. J'ai eu beaucoup de chance puisque mon maître de stage m'a rapidement proposée une association, j'ai ainsi été la première SELARL de France ! Au départ, j'avais 51% des parts, et au bout de 7 ans d'installation, j'ai racheté les 49% restants.

2. Pourquoi avez-vous choisi le métier de pharmacien ?

Je voulais une blouse blanche, et donc la santé ! Quand j'ai eu mon BAC, j'ai pris 2 dossiers d'inscription, un en pharmacie et l'autre en médecine. Ayant déjà travaillé dans la pharmacie d'une amie de mes parents à Fort-Mahon-Plage, je connaissais bien le métier et ça me plaisait. Je suis fille de commerçants puisque mes parents avaient un restaurant. J'ai toujours aimé le contact humain. En pharmacie, je retrouve ce côté commerçant, et surtout le contact humain et souvent "moins grave" qu'en médecine. De nombreux patients nous confient des choses qu'ils ne diront pas forcément à leur médecin traitant.

3. Quelle est la typologie de votre pharmacie ?

La pharmacie se situe dans la petite couronne du centre-ville d'Amiens. Nous avons un environnement médical important autour de la pharmacie, avec plusieurs cabinets et une vingtaine de médecins à proximité. Nous avons notre propre parking de 23 places (anciennement une station Total).

Au niveau du quartier, on peut parler de mixité sociale mais avec une tendance à la paupérisation quand même. Tout proche de la pharmacie, nous avons deux foyers de sans domicile fixe (SDF). Nous accueillons une population très variée avec des gens du quartier de classe moyenne, des sans-abris, des toxicomanes, mais aussi des parents avec leurs enfants. Nous sommes situés sur le passage de l'Hôpital Sud, ce qui draine également du flux.

L'épisode Covid a complétement modifié la patientèle. Dès fin novembre 2020, nous nous sommes tout de suite mis à proposer des tests. Notre présence sur Doctolib a créé un flux très important ! En moyenne, nous étions à 160 patients/jour, et aujourd'hui plus de 200 patients/jour. Les différents couvre-feux ont tout chamboulé, à tel point que nous avons laissé la possibilité aux clients de passer à la pharmacie entre midi et deux. Toute l'équipe fait désormais un non-stop de 8h30 à 19h00.

4. Quels sont les aspects de votre métier et les projets qui vous passionnent ?

Le fait d'être acteur de cette crise sanitaire me passionne ! Ces nouvelles missions nous apportent des responsabilités très intéressantes. Je pense notamment aux tests antigéniques et sérologiques, la vaccination Covid-19, les prises de tension, les piluliers ou encore les délivrances de lecteurs de glycémie. Je suis fière de l'évolution du métier de pharmacien.

En parallèle et depuis le départ, j'ai toujours aimé ce qui s'apparente à de la médecine naturelle, alternative ou complémentaire telles que l'aromathérapie, la gemmothérapie, la phytothérapie, la nutrithérapie et l'homéopathie. C'est un univers formidable !

Petit plus ! Nous avons aussi un personnage incontournable au sein de l'équipe : mon chien. Les gens en sont dingues ! Il a cette capacité d'apaiser la pharmacie.

5. Quelles sont tâches sur lesquelles vous vous concentrez en priorité ?

La vaccination sans aucun doute. Si l'on veut gagner, il faut aller plus vite que le virus. L'immunité collective semble être la seule solution. La demande est très forte et je suis partante à 100% !

6. Toute l'équipe officinale est particulièrement engagée pour la santé de la femme. Pouvez-vous nous expliquer ce qui a motivé ce choix ?

Récemment, nous nous sommes beaucoup investies dans l'accompagnement du cancer du sein. Nous avons d'ailleurs sélectionné plusieurs gammes : MÊME Cosmectics, Ozalys, Réjence et Les Frangines. L'opération Octobre Rose nous touche beaucoup. Nous essayons d'être irréprochables au niveau de l'accompagnement et de l'écoute. Ce n'est pas toujours évident de ne pas brusquer les patientes, d'autant plus que tout se passe au comptoir. Néanmoins et si besoin, nous allons directement en salle de confidentialité.

Avec l'une de mes adjointes, nous avons aussi mis en place des rendez-vous santé avec Novalac intitulés : "De la femme enceinte jusqu'à la diversification alimentaire du bébé". D'ici la rentrée, nous souhaiterions accentuer ce volet "conseils dédiés aux futures et jeunes mamans".